Face à ces défis, les vignerons des Côtes de Toul ne restent pas les bras croisés. Ils adoptent de nouvelles pratiques pour préserver leur vignoble et maintenir la qualité de leurs vins. Voici quelques-unes des stratégies qui font leur chemin :
Des cépages mieux adaptés
Certains vignerons expérimentent déjà avec des cépages plus résistants à la chaleur et au stress hydrique. Dans la famille des cépages locaux, le pinot noir et l’auxerrois montrent une certaine résilience, mais à long terme, d’autres cépages pourraient venir enrichir l’encépagement du vignoble. Les chercheurs de l’INRA (Institut national de recherche pour l’agriculture) travaillent également sur des variétés hybrides adaptées aux conditions climatiques futures.
Des pratiques agricoles plus durables
Plusieurs domaines toulois optent pour des pratiques souvent évoquées sous le terme d’agroécologie. Labour moins fréquent, enherbement des parcelles pour protéger les sols, pose de paillis pour limiter les pertes en eau... Ces pratiques font office de remparts contre les variations climatiques.
Par ailleurs, certains vignerons intègrent également l’agroforesterie ! Cela consiste à créer des haies ou planter des arbres autour des parcelles de vigne afin de limiter l’érosion, favoriser la biodiversité et créer des microclimats profitables à la vigne.
Le timing des vendanges et la vinification
Pour éviter des excès d’alcool et préserver l’équilibre des vins, les vignerons doivent souvent vendanger plus tôt. Mais cette précocité exige une organisation sans faille et une vigilance accrue sur la maturité des raisins. La vinification joue également un rôle clé : certains optent pour des techniques moins interventionnistes pour exprimer au mieux le terroir, malgré les aléas climatiques.