Le Gris de Toul, l’inséparable de l’apéritif charcutier
Impossible de parler charcuterie en Lorraine sans évoquer le Gris de Toul. Avec 12 à 13 % d’alcool, une acidité vivifiante grâce à son assemblage majoritaire de gamay et pinot noir, ce vin rosé atypique s’invite à l’apéro comme à table.
- Saucisson sec et Gris de Toul : le côté salé et poivré d’un saucisson lorrain appelle la fraîcheur du gris, sa légère acidité nettoie le palais entre chaque bouchée. Accord classique, efficace, unanimement reconnu (source : Guide Hachette des Vins, édition 2023).
- Pâté lorrain et Gris de Toul : la croûte dorée, la viande délicate relevée d’herbes, sont réveillées par la trame fruitée et une pointe tannique du vin, qui équilibre parfaitement le gras du feuilletage.
- Jambon sec de Lorraine : le Gris s’impose ici aussi, son profil désaltérant évite la lourdeur, et son fruité (fraise, groseille, pomme) flatte le gras persillé du jambon.
A noter : même à température de cave (12-14°C), le Gris dévoile plus d’arômes qu’à l’extrême fraîcheur.
Le Pinot Noir de Toul, pour les charcuteries de caractère
Les rouges des Côtes de Toul sont plus confidentiels (moins de 30 000 bouteilles/an !), mais savent se défendre à table. Ces pinots sont sur la fraîcheur et le croquant, loin des pinots bourguignons musclés.
- Andouille du Val d’Ajol : la puissance fumée et poivrée appelle un rouge plus charnu, mais sans excès tannique. Le pinot noir local, tannins fins, fruits rouges acidulés (griotte, cassis) est idéal pour souligner la richesse de cette charcuterie sans la dominer.
- Museau vinaigrette : sur l’acidité d’une vinaigrette maison, le pinot se glisse sans fausse note, il apporte une continuité "fruitée-acidulée" qui fait mouche.
- Saucisson à l’ail : la trame légèrement épicée du pinot noir, son bouquet léger sur la cerise et la groseille, font écho à la rondeur et au piquant de l’ail.
Le blanc auxerrois, l’art du contrepoint
Moins connu que le Gris, l’auxerrois produit en Côtes de Toul (moins de 10% de la production totale) impressionne les amateurs en quête d’accords inattendus. Plus floral, parfois gras, il offre une alternative précieuse pour certaines charcuteries :
- Terrine de foie de volaille : la finesse et l’onctuosité du vin blanc rondelet, avec ses notes de poire et de fleurs blanches, épousent la texture délicate du foie.
- Charcuteries à l’estragon ou aux herbes : l’apport herbacé trouve un écho dans la palette aromatique de l’auxerrois, souvent marqué par la fraîcheur.
- Jambon blanc : accord simple, frais, qui met en lumière le côté salin et moelleux.